En classe avec l’Institut Arabe de Bethléem: « Il ne suffit pas de se connaître et de s’intéresser, mais il faut aussi valoriser l’autre »

Giacomo Pizzi15 février 2017

«Je suis en train de découvrir, ou mieux redécouvrir, ma foi et celle de mes amis chrétiens. Lorsque on ne connait pas l’autre, on se laisse guider par les idées reçues et par la défiance… mais ça ne demande pas beaucoup d’effort!». Mohammed, 16 ans, le raconte avec enthousiasme, le cours à l’Ecole Catholique Grecque de Beit Sahour terminé. Ils sont environ 20 jeunes au total, accompagnés par les éducateurs de l’ONG locale de Bethléem Arab Educational Institute-Open Windows, partenaire de l’Association pro Terre Sainte.

Jeunes filles et garçons chrétiens ou musulmans, deux communautés qui cohabitent en Palestine depuis toujours en partageant quartiers, coutumes, périodes de paix et conflit, mais qui rarement ont l’occasion d’apprendre à se connaître.

À travers les rencontres avec les formateurs appartenant aux deux fois, travaux de groupe, visites en diverses réalités locales « le projet forme les jeunes pour construire ponts entre les communautés pour une coexistence constructive », explique Roger, l’un des responsables.  « Pour vivre véritablement ensemble – il continue – on ne peut pas seulement tolérer l’autre. Respecter l’autre ne signifie pas ne pas interférer avec lui. Il signifie s’intéresser, se connaître et le valoriser ».

Il y a Hala aussi, 16 ans, chrétienne : « il s’agit d’une occasion unique pour nous, à l’école nous n’avons pas la possibilité d’approfondir et connaître ce qui nous rassemble et ce qui nous rend uniques en tant que communauté ».