Rencontre, bonne cuisine et la baute des petites choses: ainsi, les femmes de Bethleem recommencent

Giacomo Pizzi15 février 2017

25 femmes, quelques unes voilées,  des autres non. Elles sont des mères, des mamans chrétiennes et musulmanes  qui apprennent à cuisiner ensemble. C’est en cela qui consiste l’objectif du nouveau projet de l’Association Pro Terra Sancta à Bethléem, dans le cadre du programme plus vaste « Les femmes, les jeunes et les personnes âgées: soutenons les plus fragiles de Bethléem « . Le projet est financé par le Comité pour les interventions caritatives en faveur du Tiers Monde de la Conférence Episcopale Italienne.

Un cours de cuisine, donc, de la durée de neuf séances de deux heures chacune, avec un chef local qualifié et un nutritionniste.

« Plusieurs femmes sont devenues des mères quand elles étaient très jeunes »  explique Issa, le chef. « Elles ne savent pas cuisiner ou elles le font, mais ne préparent pas des aliments sains pour  leurs enfants« . Chaque séance s’organise alors de cette façon: un aliment « protagoniste de l’épisode », à réaliser de plusieurs manières. Pendant la première demi-heure le nutritionniste explique ceux qui sont les valeurs nutritives de l’aliment, et après… aux fourneaux!

« Cette séance nous avons étudié l’aubergine – explique Nader, 30 ans et mère de 4 enfants – Je ne pensais pas, mais on peut faire tellement de choses avec un seul aliment… même le dessert!  »

« Etre mère est très compliqué! Je ne sais jamais quoi cuisiner à mes deux filles« , dit Odette.  « Je prépare toujours les mêmes trucs… »

Pendant le cours, en plus d’apprendre l’alimentation correcte, on apprend aussi à économiser et à cuisiner des bon plats avec des éléments simples.  Dans un lieu où les ressources économiques sont limitées, apprendre à faire de l’économie est très important.

A l’issue de la leçon, chef Issa explique même comment composer les aliments. « Alors que autour de nous il y a du chaos et des tensions, venir ici et voir la beauté qu’il peut y avoir même dans la composition d’un plat est rassurant…« . Ainsi, les femmes de Bethléem recommencent.