Liberté religieuse et dialogue interreligieux : la quatrième journée pour les associations de Terre Sainte à Rome

Giacomo Pizzi27 octobre 2011

Partir du concept de liberté religieuse pour atteindre et maintenir la paix en Terre Sainte en utilisant le dialogue interreligieux comme instrument : tel est l’argument au centre de la IVème journée pour les associations de Terre Sainte se déroulant à Rome le 22 octobre, argument abordé par de nombreux représentants du monde ecclésiastique et d’associations de volontariat actives en Terre Sainte.

Comme le présente père Michael Anthony Perry, vicaire général de l’Ordre des frères mineurs, l’identité religieuse n’empêcherait pas de reconnaître l’humanité et la présence divine en l’autre, et il serait également de tradition chrétienne d’enseigner l’importance du dialogue pour un parcours de paix dans une optique de gratuité qui fasse abstraction de la réciprocité. “La paix est un don de Dieu qui nous est offert pour réaliser notre identité humaine, chrétienne et franciscaine”, explique le père lors de son intervention, donnant le départ à une journée riche de témoignages et d’observations personnelles qui ont démontré à quel point les concepts de liberté religieuse et de coexistence entre des personnes appartenant à des cultures et des religions différentes montrent au Moyen Orient, et en Terre Sainte plus particulièrement, des facettes bien différentes de celles rencontrées en Occident. “Là où la religion et la foi imprègnent toute la vie publique, comme cela se passe en Terre Sainte, il faut changer d’approche et parler de respect des minorités religieuses, ethniques et sociales plutôt que de liberté religieuse”, précise père Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, expliquant que le but de chaque “leader” et formateur religieux est aussi celui d’éduquer à la rencontre avec l’autre, justement pour garantir le respect des minorités. “Dialoguer avec l’autre fait partie intégrante de ma vie de foi”, déclare ensuite le père Custode, “et s’ouvrir à l’autre ne signifie pas rompre sa propre foi, car c’est justement l’expérience en Terre Sainte qui m’a enseigné que mon histoire et mon appartenance se renforcent par la rencontre avec l’autre”.

Cette journée, organisée par les Editions de Terre Sainte en collaboration avec l’ATS pro Terra Sancta, s’est terminée sur une messe célébrée par le père custode, qui a voulu remercier plus particulièrement les nombreux volontaires qui, sous des titres différents, collaborent avec les franciscains de la Custodie de Terre Sainte.