maison d’hôtes dar mamilla

Le Guesthouse : un monde à découvrir

Giovanni Caccialanza1 juillet 2022

La maison d’hôtes: littéralement « la maison d’hôtes ». C’est un modèle d’hospitalité et de tourisme qui se développe beaucoup, ces derniers temps, partout dans le monde. C’est une offre « légère », nuit et petit déjeuner, avec la possibilité de vivre les espaces de la maison d’hôtes de manière flexible, comme s’ils étaient vraiment ceux de votre propre maison.

En Terre Sainte, le modèle des Guesthouses, grâce à leur taille agile et à la simplicité de leur accueil, gagne beaucoup de terrain. Pro Terra Sancta gère certaines installations dans la ville et des endroits magnifiques et importants pour ce coin du monde.

La maison d’hôtes de Dar Mamilla

À Jérusalem, il y a la maison d’hôtes de Dar Mamilla, le « lieu de Mamilla », nommé d’après un saint à qui une église importante est dédiée dans les environs. La maison d’hôtes est située à l’intérieur du couvent des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, dans une aile tombée en désuétude. Précisément l’inactivité de ces espaces, qui sont maintenant devenus un poids mort pour les coffres du couvent, a stimulé la créativité, et ici, il y a quatre ans, la maison d’hôtes Pro Terra Sancta est née dans ce secteur du bâtiment.

Mais l’intégration de la maison d’hôtes et du couvent va bien au-delà du partage des espaces. Les recettes de Dar Mamilla, en fait, sont en partie destinées aux religieuses elles-mêmes, non seulement en tant que rente, mais aussi en tant que le financement direct des projets sociaux que les sœurs dirigent à Jérusalem. Au milieu du luxe, où 150 milliards de dollars ont été dépensés pour la construction d’un centre commercial ultramoderne, les enfants et les personnes handicapées risquaient de perdre leur voix dans le flux de touristes et de visiteurs.

Ici, les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul ont décidé d’ouvrir quelques projets à leur secours, en accueillant à l’intérieur de leur couvent une clinique destinée précisément au traitement des handicaps chroniques. C’est pour aider à ces activités que les fonds de Pro Terra Sancta, obtenus de la maison d’hôtes de Dar Mamilla, sont dirigés.

Bethléem : sur la route des Mages

Un modèle similaire est proposé à nouveau à Bethléem, la ville palestinienne qui abrite la célèbre basilique de la Nativité. A deux pas de ce bâtiment, qui se dresse blanc dans le ciel clair de la Palestine, se trouve la maison d’hôtes de Dar al-Majus, attachée au grand complexe de bureaux et au centre culturel qui vient d’ouvrir par Pro Terra Sancta.

Le nom, en lui-même, est très suggestif: il signifie littéralement « la place des mages ». Et ce n’est pas un gadget commercial; à Bethléem, le quartier qui abrite la maison d’hôtes et le nouveau bureau de Pro Terra Sancta porte le nom de « Dar al-Majus ». Et, ce n’est pas un hasard si ce quartier est situé au bout de la rue Star, la « rue de l’étoile », qui proposerait à nouveau sur les pentes abruptes de la ville l’itinéraire parcouru par les Mages de l’Est dans leur poursuite de l’étoile comète.

C’est ici, dans ce lieu plein de foi et d’histoire, que se trouve la maison d’hôtes de Dar al-Majus. Une belle cour encadrée de verdure mène aux pièces qui, d’une manière ou d’une autre, sont liées à l’histoire évangélique de Bethléem : on retrouve la chambre des bergers, la chambre des mages, la salle de la crèche…

Le but social de la maison d’hôtes

Au sein de Dar al-Majus, de nombreux employés ont été embauchés à la suite d’un travail plutôt orageux ou d’événements personnels. La ville palestinienne, littéralement maintenue en vie par le tourisme, a connu un effondrement économique insupportable pendant les mois de la pandémie. Et le contexte bethléhemite, blotti de force au-delà du mur de séparation, a longtemps souffert du manque de mobilité et de l’anoxie conséquente de ses forces plus jeunes.

Pour faire face à ce genre de problème, Pro Terra Sancta a créé, avec sa maison d’hôtes, de nouveaux emplois. Les cas personnels et professionnels de chacun des employés ont été soigneusement évalués par une équipe d’experts du monde des services sociaux et de nombreuses embauches ont été effectuées. Une façon de créer l’espoir là-bas, là où l’espoir même du monde s’est fait chair.

Maison d’hôtes à Samaria

Et en Palestine, Pro Terra Sancta ne se limitait pas à Bethléem. Plus au nord, dans la région vallonnée et verdoyante de l’ancienne Samarie, il a ouvert deux maisons d’hôtes, ainsi que le Mosaic Centre. Vous pouvez les trouver à Sebastyia et Nisf Jubeil, un petit village de murs de pierres sèches et de petites huttes perchées sur des pentes de terre et d’herbe. Ici, dans la paix et le silence venteux de terres presque inhabitées, vous pourrez admirer un véritable paradis naturaliste: les collines de Samarie s’inclinent doucement vers l’ouest et, au loin, au coucher du soleil, les vagues de la mer scintillent.

Mais Sebastyia est aussi un paradis pour les archéologues. Ici a été implantée une ancienne colonie de l’époque hellénistique, qui est devenue plus tard une ville romaine importante. Les grandes colonnes qui se détachent sur sa place principale, et le beau théâtre visible à quelques pas en arrière, sont authentiques pour cette histoire ancienne du centre.

Le rôle des femmes

Ici aussi, les recettes des maisons d’hôtes sont investies dans un but social. En fait, le Centre de céramique est situé à Nisf Jubeil, un groupe de quatre femmes qui peignent à la main des objets en céramique, produits par elles-mêmes, depuis des années. C’est, là encore, une offre d’emploi et une professionnalisation très importantes dans un contexte où la figure des femmes risque, comme toujours, de disparaître. Et c’est donc une route précieuse pour maintenir vivante l’ancienne tradition de fabrication de la céramique, importante depuis des siècles dans ces domaines.

Bref, à l’approche de l’été, il est temps de penser à des vacances en Terre Sainte. Si vous êtes encore indécis, regardez ces photos et venez nous rendre visite!