A Bethléem la Maison de l’Enfant avec Abuna Sandro et les garçons

Samir est le jeune protagoniste aux yeux bleus que vous avez rencontré dans la première vidéo avec Giovanni Scifoni sortie hier sur nos chaînes. La vidéo se déroule à Bethléem, la petite ville palestinienne animée par Samir et les nombreux enfants qui chaque jour, après l’école, rentrent chez eux pour étudier et ensuite être accompagnés par leurs parents à diverses activités sportives.

Le soir, les enfants se retrouvent à jouer ensemble sur la grande place de la crèche.

De la place, en prenant une rue étroite pleine de boutiques de souvenirs, vous atteignez la grotte de lait. C’est l’endroit où, selon la tradition, quelques gouttes de lait de la Vierge Marie sont tombées sur une pierre rose pendant l’allaitement, la colorant en blanc.

A quelques pas de la grotte, vous rencontrerez une grande structure bien entretenue. Le potager, un vaste patio, le fauteuil à bascule, un nouveau trampoline, la belle table à l’ombre d’un vignoble et le terrain de football sont la toile de fond de cette maison spéciale. La vue sur la vallée de Bethléem est magnifique – une oasis de paix loin des voitures bruyantes et des cris du souk. C’est la Franciscan Boys Home, l’une des nombreuses œuvres sociales de la Custodie de Terre Sainte, créée en 2007 et affiliée au Collège Terra Sancta.

La Franciscan Boys Home fête ses quinze ans

Il s’agit d’un refuge de jour et résidentiel ouvert en septembre 2007. Depuis ce jour , il a accueilli plus de 140 enfants et adolescents chrétiens âgés de 6 à 18 ans. Ces enfants vivent au sein de familles qui ne sont pas en mesure ou n’ont pas les possibilités matérielles de s’occuper d’eux. La condition à la maison, en effet, est d’un grand inconfort pour ces enfants, sujets à des abus de toutes sortes, à la violence, à des difficultés économiques et à de lourdes séparations de parents. Ce sont donc des jeunes issus de contextes d’extrême vulnérabilité et aujourd’hui la Franciscan Boys Home en accueille 27. Pour eux, c’est une vraie maison. Dix garçons vivent ici en permanence du lundi au samedi, les 17 autres le soir retournent chez leurs parents.

Les garçons ne manquent de rien, la Chambre répond à tous les besoins – de l’école au terrain de football pour jouer. Toutes les activités nous sont racontées dans cet épisode de notre podcast « Voix de Terre Sainte » par le chef de la grande structure franciscaine Fra Sandro Tomašević, appelée abuna Sandro par tous. Depuis deux ans, le frère croate dirige la Franciscan Boys Home avec foi, amour et engagement, comme un père. Car oui, ces garçons sont comme des enfants pour le bon abuna Sandro : « Nous, prêtres, ne nous marions pas, pourtant j’ai trente enfants ! » confesse-t-il en souriant. Et, tout comme un père, il est ému de nous raconter l’histoire d’un garçon qui, après tant d’années, a réussi à pardonner à sa mère, malgré la douleur qu’elle lui avait causée.

Une identité familiale forte

Après l’école, les enfants marchent sur la route de trois minutes qui les sépare de la Franciscan Boys Home. Ici, abuna Sandro et les trois gentilles dames qui aident tous les jours dans la cuisine et les tâches ménagères les attendent. Lorsque le déjeuner arrive, il est prêt dans la cantine spacieuse. Avant chaque repas, ils récitent le Notre Père en arabe et à la fin une prière d’action de grâce au Seigneur. Immédiatement après, les étudiants s’installent dans les salles de classe à l’étage pour faire leurs devoirs avec des professeurs et des travailleurs sociaux qui travaillent à l’intérieur de la maison. Après avoir étudié tout le monde pour jouer au football!

Dans l’épisode du podcast, Fra Sandro raconte qu’il y a beaucoup d’histoires de réussite: un garçon qui est maintenant éducateur, d’autres qui sont professeurs de mathématiques et de physique ou un autre jeune homme qui a ouvert un restaurant et beaucoup qui étudient à l’Université. Ce sont les histoires d’enfants qui, avant d’entrer dans la Franciscan Boys Home, étaient seuls et abandonnés à eux-mêmes. Aujourd’hui, beaucoup sont des maris et des pères aimants qui considèrent cette Maison comme un don de Dieu.

Un lieu familier

En février dernier, Pro Terra Sancta a aidé à la rénovation de la cuisine et des buanderies pour contribuer à la poursuite de ce grand travail avec un véritable esprit franciscain.

Samir et les enfants de Bethléem ont droit à une éducation juste et complète pour un avenir plus beau pour eux et donc pour toute la communauté. La famille est le premier endroit où les petits vivent une éducation qui ne veut rien en retour et c’est pourquoi il est important pour nous que chaque endroit soit familier.

Et quel endroit est plus maternel qu’une maison à deux pas de la Grotte du Lait?

Si vous avez manqué la vidéo de Giovanni Scifoni à Bethléem cliquez ici!