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Bombes à Idlib et Alep. L’appel: « priez pour la Syrie. Aidez-nous! »

Giacomo Pizzi17 février 2020

Il y a toujours la guerre dans le nord de la Syrie, où il y a une lutte constante dans la province d’Idlib et aux portes d’Alep. Plus de 400.000 personnes déplacées dans le froid sous la neige, sans nourriture ni eau. Nous publions l’appel des frères de la région.

Le sol à Idlib tremble, les gens fuient et les cris de ceux qui n’ont plus rien se perdent dans la neige. Oui, car il neige depuis des jours dans la province d’Idlib, dans le nord de la Syrie, et les bombes tombent sans cesse. Depuis quelques semaines, en fait, l’offensive du gouvernement et de l’armée russe contre les milices djihadistes pour libérer l’autoroute M5 qui de Damas mène à Alep s’est intensifiée.

« Je vous en prie et je vous en supplie de prier aussi pour notre paix, pour notre patrie et pour notre région. Nous sommes dans la tragédie humaine ». Ainsi frère Hanna Jallouf, franciscaine à Knaye et Yacoubieh, deux villages de la province d’Idlib sous domination djihadiste, dans son message vidéo adressé au Saint-Père et à tous ceux réunis pour la rencontre sur la paix des évêques de la Méditerranée où demande des prières et de l’aide. Aide en particulier aux plus de 400.000 personnes déplacées isolées dans le froid et dans la neige, sans nourriture ni eau. Des hommes, des femmes et des enfants qui fuient pour sauver leur vie, mais qui pour le moment, ajoute-t-il, « n’ont pas d’avenir, pauvres gens! »

À l’appel de Fra Hanna s’ajoute aussi le ministre franciscain de la Région San Paolo, Fra Firas Lutfi, qui au téléphone se dit très inquiet: « Une forte déstabilisation revient même aux portes de la ville martyre d’Alep, dans la zone frontalière de la province de Idlib, où de gros bombardements ont lieu pour dégager la zone. Ici aussi, la terreur est revenue, on ne dort pas la nuit et les gens sont toujours en alerte ». « D’un côté cependant – ajoute le frère – il y a une lueur, car suite à cette offensive, on espère un calme définitif; de l’autre, cependant, on s’inquiète des nouvelles interventions possibles de l’armée turque, des répercussions des rebelles en fuite sur nos communautés et de la situation sociale actuelle. Aidez-nous! »

Malheureusement la situation est grave, et plus le temps passe, plus la guerre affecte les familles de plus en plus pauvres à cause de la forte inflation: 1 dollar est passé de 45 lires syriennes avant le conflit à 1000. Ceux qui ont réussi, ont fui, mais ceux qui restent, malgré une forte persévérance et l’engagement, ils ont du mal à voir un espoir. C’est pourquoi, chez Pro Terra Sancta, nous voulons intensifier notre engagement en ce moment de nouvelle particulière preuve et, avec frère Hanna et frère Firas, nous vous demandons de soutenir la Syrie.