En Jordanie, en soutien aux réfugiés chrétiens qui fuient la guerre de Syrie et d’Irak

Giacomo Pizzi13 octobre 2014

Umm George, d’origine arménienne, est une septuagénaire irakienne qui s’est enfuie de la guerre dans les annés quatre-vingt-dix pour soigner son mari blessé pendant la première guerre du golfe. Elle est ensuite restée en Jordanie, veuve et sans les moyens financiers de retourner en Irak. Elle a été rejointe le mois dernier par sa fille, venue avec son mari et leurs deux enfants, contraints eux aussi à quitter Mossoul pour une autre menace, celle qu’aujourd’hui les membres de l’Etat Islamique appliquent à des millions de personnes entre l’Irak et la Syrie.

Ils vivent aujourd’hui tous les cinq dans un deux pièces, à Amman ; en tout, moins de 70 mètres carrés, sans documents en règle pour pouvoir travailler. L’histoire d’Umm George est une des histoires parmi celles des chrétiens aujourd’hui réfugiés en Jordanie, qui grâce à l’Association pro Terra Sancta et à la contribution de Caritas Antoniana, sont épaulés pour trouver une solution et un espoir pour le futur.

La mission des frères franciscains en Jordanie est l’une des plus longues au service de la minorité chrétienne dans ce pays, et la Terra Sancta School d’Amman est considérée comme l’une des meilleures écoles de tout le pays.

Ces dernières années, la situation change constamment et très rapidement et la Jordanie est un des rares havres encore sûrs dans ce contexte moyen-oriental turbulent. C’est pour cette raison que de nombreuses familles qui fuient les zones de conflit sont aujourd’hui réfugiées en Jordanie. Et cela ne fait pas référence aux réfugiés officiels qui vivent dans des camps de réfugiés, mais à des dizaines de centaines de personnes qui ont quitté leur terre, convaincues de pouvoir y retourner très vite, utilisant les épargnes d’une vie, et qui aujourd’hui, après plusieurs années, se retrouvent sans ressources, sans documents valides pour refaire leur vie et sans projet pour l’avenir.

Dans ce contexte, les frères franciscains, guidés par Fr. Rachid Mistrih – d’origine syrienne et en Jordanie depuis plus de vingt ans -, ont su accueillir ce nouveau besoin et soutiennent sur le terrain quelques familles dans cette nouvelle urgence humanitaire. L’Association pro Terra Sancta se trouve à leurs côtés et chacun peut aider leur mission de façon concrète : parce que l’histoire des chrétiens du Moyen-Orient et leur force dans la résistance et le témoignage font partie de nos racines et de notre culture.

Vincenzo Bellomo, collaborateur de l’Association pro Terra Sancta, à Amman.

Chaque contribution est essentielle pour aider ces familles dans la situation difficile dans laquelle ils se trouvent.