Foi, Espérance et Charité à Alep. La dernière étape de notre voyage en Syrie

Giacomo Pizzi22 novembre 2017

La dernière étape de notre voyage en Syrie est la plus douloureuse et en même temps la plus étonnante. Les blessures de guerre se voient toujours. Toutefois, Alep est en train d’essayer de guérir ces blessures pour revenir à être belle qu’avant. La route pour y arriver de Damas est encore longue, l’interruption de l’autoroute ne laisse qu’une rue secondaire et sinueuse à parcourir, mais c’est le seul moyen pour atteindre la Capitale du Nord. La pluie battante qui nous accueille à notre arrive est un don pour ces endroits arides, mais les gouttes qui tombent sur les meubles poussiéreux et abandonnés dedans des maisons détruites donnent une sensation de tristesse.

macerie aleppo Nous parcourons des kilomètres de décombres avant d’arriver à la paroisse de Saint Francis, où les frères nous accueillent avec celle immanquable joie qui nous étonne chaque fois. Il y a quelques mois de notre dernière visite, mais la ville a changé. Les habitats d’Alep ont revenu à vivre, à boucher les rues sales et abîmées avec voitures âgées et pourries. Mais c’est un bon signe : l’essence est retournée. Les cornes sonnent continuellement, parce que la préséance, là, on la prend de cette manière. Aussi les lumières dans les maisons sont une nouveauté : elles ne sont pas beaucoup – moins, peut-être, de Damas – mais les appartements illuminés le soir sont une joie qui apparaît impossible dans la ville fantôme d’il y a un an.

Malgré tout, Alep est une ville qui ne s’est jamais rendue. Les très nombreuses histoires de courage et espérance rencontrées sur notre rue essayent d’illuminer un avenir qui aujourd’hui apparaît avec moins d’ombres et quelques lumières en plus. Dans le quartier Azizeh (le siège de la paroisse où se focalisent nos activités principales) nous visitons la pâtisserie ouverte de Khalil et quelques mètres plus tard il y a la nouvelle quincaillerie de George et même un magasin de snack juste à côté de la paroisse. Il y a des mois que les stores étaient serrés, aujourd’hui ils representnent le signe d’une lente mais constante reprise.

« Les gens ont besoin de travailler, nous avons reçu 400 requêtes de ce type-là, et nous s’efforceront pour permettre – à ceux qui le souhaitent – de travailler et de vivre avec dignité ». Père Ibrahim Alsabagh, le prêtre latin d’Alep, se réfère à un projet commencé avec Association pro Terra Sancta, qui a l’objectif d’ouvrir certains starts up grâce aux petits crédits. « De cette façon – il continue – ils peuvent faire une requête et nous, après une sélection, décidons de leur donner une possibilité. Ce n’est pas facile et la plupart du temps ils doivent faire face à grands défis, mais leur courage de s bambini aleppo e jeter dans ces entreprises est héroïque ».

En deux jours c’est difficile suivre le rythme de cette machine de la charité qui a démarré milliers de personnes. On va de l’école pour sourds-muets dans le collège d’Al Ram, jusqu’aux maisons qui viennent d’être restructurées par le staff de la paroisse (un projet que nous avons récemment lancé avec une société ad hoc). « Ce sont 900 les requêtes, pour le moment nous avons pu renouveler seulement 90 », raconte Noubar, l’ingénieur impliqué dans le projet.

C’est surement une goutte dans l’océan, mais à Alep celle goutte serve afin de ne pas mourir de soif. Alors on peut seulement s’étonner et s’émouvoir pour un moment devant au spectacle vu pendant ces jours-là. Nous sommes forcés par ces visages souriants à voir le verre à moitié plein. Il en faut peu pour voir les gens contents tandis qu’ils recueillent les gravats de terre et se mettent à réparer sa maison. Ou un excité vieux de soixante ans qui pour joindre les deux bouts revient à vendre le café sur la route devant à la Citadelle.

Il ne faut pas s’oublier des nombreux projets que vous avez aidé à soutenir pendant ces années, les habitants d’Alep ne les ont pas oubliés et ils vous en sont très reconnaissants. Ce n’est pas les gens qui reste assise sans rien faire. Ils veulent courir, ils veulent gagner.

Aidons-les à reconstruire!