Gaza et la Syrie: interminables tragédies du Moyen-Orient, les voix de ceux qui sont sur le terrain

Giacomo Pizzi15 juillet 2014

Le Moyen-Orient ne connaît pas de répit. Les urgences humanitaires sont sur tous les fronts, le nombre de morts et de blessés augmente chaque jour, et il est bien difficile de percevoir une lueur d’espoir dans cette spirale de la violence.

Le ciel de Gaza est de nouveauéclairé par les bombes. Hier, une bombe a explosé à quelques kilomètres du camp d’été organisé par les Sœurs du Saint-Rosaire auquel participent 157 enfants. Le père Mario du Patriarcat latin de Jérusalem a déclaré: « Nous étions au téléphone avec les sœurs à Gaza quand nous avons assisté à l’explosion en direct, entendant les hurlements des enfants du camp. » Selon le prêtre, les élèves ont immédiatement été renvoyés chez eux,dans leurs familles, accompagnés par les animateurs qui ontprofité d’une accalmie pour quitter les lieux et traverser les rues de la ville. « Les enfants – ajoute le père Cornioli – sont terrifiés, comme l’ensemble de la population de Gaza « .

Dans la Syrie voisine,  la situation continue de s’aggraver : «La Syrie est un pays dévasté, il n’y a plus rien, les gens sont à bout de force »nous dit le frère Simon, responsable régional de la zoneLiban/Syrie/Jordanie pour la Custodie de Terre Sainte. Selon le dernier rapport du Réseau syrien pour les droits de l’homme, c’est un million cent mille blessés qui ont été enregistrésdepuis mars 2011, date à laquelle le conflit a débuté. Sur ces blessés : 45% sont des enfants. 120 000 personnes sont déjà contraintes de vivre avec un handicap permanent et des complications en raison de l’amputation de leurs membres. Le nombre de victimes grimpe quant à luià 133 586 personnes dont 15 149 enfants.

« Il n’ya pas longtemps un mortier est tombé sur la tête d’un enfant de 5 ans qui venait au catéchisme–témoigne encore le frère Simon – le petit est mort. Quand peu de temps après,un de nos jeunes frèress’en sortait miraculeusement lors de la chute d’un autre mortier à un mètre et demi de lui. Les gens vivent dans la peur, vous vous sentez constamment en danger, chaque seconde. Moi aussi j’ai peur, et pourtant je dois me déplacer et apporter notre aide, visiter nos paroissiens bien que me répétant : le danger est permanent. Pourtant je sais que je ne dois pas perdre espoir. Nous, les Frères voulons rester afin de  continuer à venir en aide à ceux qui sont encore vivants dans cette terre martyr « .

Pour autant que nous le pouvons, nous restons proches des victimes de ces conflits.

Chaque contribution est essentielle pour aider les victimes. Les besoins sont énormes et beaucoup de personnes ne survivent que grâce à l’aide provenant de l’extérieur, une aide qui est rapidement transférée sur le terrain.

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