“Ici l’on sent encore le parfum de l’espoir”: un mois à Bethléem pour apporter le sourire aux plus petits

Giacomo Pizzi15 décembre 2014

Valério, jeune mazzarese de 32 ans, a passé plus d’un mois au service des enfants de Bethléem: la matin aidant en tant que cuisinier les soeurs de la Home of Peace, et dans l’après midi en prenant soin des enfants handicapés de l’Hogar Niño Dios.

A quelques jours de son transfert à Jérusalem, pour continuer son expérience de volontaire en Terre Sainte, Valério nous raconte son quotidien extraordinaire: “Je méditais depuis longtemps sur le fait de partir mais je n’étais jamais passé à l’action. Puis cette année, libre de toutes contraintes de travail, j’ai muri un choix définitif, et encouragé par les témoignages de ma soeur, qui avait visité la Terre Sainte l’an dernier, j’ai agi! En arrivant à Bethléem, je me suis rendu compte à quel point la vie quotidienne de cette ville était fortement conditionnée par le conflit intrinsèque dû au contexte socio-politique. Ceux qui en ressentent le plus les effets sont les enfants: les opportunités de vivre des expériences de croissance saine et équilibrée sont rares, sauf grâce à des oeuvres caritatives comme celles pour lesquelles j’ai travaillé. On y respire encore le parfum de l’espoir!”.

A Bethléem, pour Valério, les journées passent à toute vitesse: à 9h30 il est déjà à l’oeuvre dans la cuisine de la Home of Peace, une structure qui accueille 22 enfants orphelins ou en situations familiales difficiles. La maison est gérée par 3 soeurs polonaises, aidées par rotation de deux semaines par 3 volontaires. Ici les enfants, outre avoir un lit, peuvent bénéficier de l’aide de quelques professeures, pour les devoirs et l’étude, mais avant tout ils se mettent à table! En fin gourmet, Valério a cuisiné uniquement des plats italiens sains: “les petits- raconte t-il-, n’ont pas fait de grands compliments, mais il ne restait rien dans leur assiette, et ils partaient satisfaits!”.

Mais les yeux de Valério brillent vraiment du seul fait de parler des après-midi passés à l’Hogar Nino Dios, où cinq soeurs du Verbo Incarnato vivent avec une vingtaine d’enfants et adolescents atteints de handicap physique, psychique et mental. “ Le climat est celui d’une grande famille – affirme le volontaire-, il y a toujours une grande activité, des enfants qui chahutent et courent par-ci par-là, mais l’ambiance est vraiment accueillante”. Dès le premier jour ici, Valério est tombé amoureux de la petite Heba, orpheline palestinienne de 7 ans, avec de très graves problèmes moteurs: “Elle est contrainte à vivre sur une chaise roulante, mais dans ses yeux je vois qu’elle comprend tout. Le soir elle m’attend, et quand j’arrive c’est toujours une fête. Chaque volontaire qui passe par ce centre reste ému par le sourire avec lequel les très jeunes soeurs vivent auprès de ces petits anges: il y a vraiment la main de Dieu”.

C’est grâce à de nombreux volontaires comme Valério, mais aussi et surtout à des amis proches de ces petits de diverses façons, que les enfants de Bethléem peuvent continuer à voir leur futur avec espoir. Pour les besoins quotidiens, dans les deux maisons où Valério a travaillé on se fie à la Providence, et aux gestes d’amitié de tant de personnes.

Aide toi aussi, avec un geste concret, l’oeuvre charitable qui s’occupe chaque jour de construire des situations de paix sur une terre qui est au carrefour de l’amour, du service et du besoin.