Jeunes filles en Terre Sainte : le Service Civil à l’épreuve de la pandémie

Giacomo Pizzi1 octobre 2021

Sara, Roberta, Chiara et Morgane ont atterri le 6 août à Jérusalem pour effectuer un an de Service Civil avec l’Association Pro Terra Sancta. Elles seront toutes engagées dans des projets dans la région israélo-palestinienne. Après quelques difficultés et quelques retards liés à la situation de pandémie, les jeunes filles ont pu commencer leur parcours de soutien aux activités de l’Association. La beauté défiante de la Terre Sainte les attend.

Sara, Roberta et Chiara travaillent cinq heures par jour dans le bureau de Bethléem et là elles s’occupent de suivre l’évolution des projets dans lesquels nous sommes engagés. « Je suis actuellement en train de rédiger des rapports pour un projet de rénovation », explique Sara en faisant référence à la maison d’accueil de la Société Antonienne, qui accueille son projet de référence. Il s’agit d’une initiative d’assistance et d’aide destinée à trente femmes de Bethléem particulièrement vulnérables, parce qu’elles sont âgées ou handicapées.

Roberta fait aussi des études et suit le projet des BetWomen. Roberta raconte que ce projet implique « cinq femmes de Bethléem qui ont appris le métier de couturières » et peuvent ainsi « contribuer au soutien économique de leurs familles ». Puis il poursuit : « La force de volonté des BetWomen me frappe beaucoup. Elles ont toutes une vie domestique très difficile, mais leur désir de se mettre en jeu les conduit à surmonter les obstacles et à repartir toujours plus créatives ».

La tâche de Roberta est celle de concevoir, avec les femmes qui bénéficient du support de Pro Terra Sancta, une nouvelle ligne de produits à réaliser en vue de Noël, qui est particulièrement ressentie à Bethléem. Le but, déclare la jeune fille est celui d’arriver, dans l’avenir, à « créer une coopérative indépendante et durable ». 

Chiara, au contraire, s’occupe de communication, et suit le projet de Bethléem de « Dar al Majus ». Au sein de celui-ci, nous nous occupons de créer une « Community Home », c’est-à-dire un lieu où encourager une nouvelle forme d’hospitalité, qui amène pèlerins et touristes à s’intégrer dans la vie de la communauté locale.

Dans l’après-midi, les trois jeunes filles actives à Bethléem se rendent dans les centres d’assistance et y mènent des activités d’animation. Elles sont frappées par la structure du « Hogar Niño Dios », où les sœurs du Verbe Incarné accueillent dans leur structure une trentaine de petites filles et garçons ayant des handicaps, et les filles sont engagées dans l’animation pour eux.

C’est Chiara qui raconte avec plus d’enthousiasme que « les enfants et les jeunes du Hogar Niño Dios ont une joie de vivre et une affection écrasants ». Au point que, ajoute-elle, « leur joie constante élève l’esprit des personnes même dans les journées les plus fatigantes ». Le centre est une étincelle d’espoir pour ces petites filles et pour ces enfants ; en effet, comme l’explique toujours Chiara, ils « ont connu l’abandon ou la perte de leurs parents, le manque de soins et d’amour et ont trouvé dans cette maison une nouvelle Famille ». A Bethléem, le Hogar Niño Dios se fait maison pour ceux qui ne l’ont jamais eue.

Morgane, qui, au contraire, travaille à Jérusalem, nous parle aussi d’espoir. « Mon travail – dit la jeune fille – consiste en particulier à organiser des visites en Terre Sainte pour de petits groupes d’amis ou des familles » : c’est quelque chose qui, aujourd’hui plus que jamais, après les deux années de paralysie due à la pandémie, a besoin d’un élan renouvelé. Élan qui ne manque certainement pas aux quatre protagonistes de cette aventure de Service Civil.

Quand elle parle de son choix en relation avec la situation sanitaire, Morgane nous dit expressément que, bien qu’elle soit consciente du fait que « il y a des soins à adopter pour sauvegarder la santé des personnes », toutes les quatre se sentent « extrêmement chanceuses d’avoir réussi à partir et à vivre cette expérience »

Bref, même dans la crise que nous sommes en train de traverser, il est possible de faire du bien. Et même, « ce n’est pas seulement possible, mais c’est encore plus nécessaire ! »