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Les sanctuaires de Saint-Jean-Baptiste en Terre Sainte Des lieux cachés à découvrir

Giacomo Pizzi26 juin 2020

L’histoire du culte de Saint-Jean-Baptiste en Terre Sainte, qui est célébré le 24 juin, commence au IVème siècle et se déroule principalement dans les sanctuaires érigés au-dessus des lieux présumés de naissance, de ministère et de mort. Dans cette courte histoire, nous vous emmenons à la découverte de certains de ces sanctuaires qui sont toujours ouverts aux lieux de culte et de pèlerinage.

« Et toi, mon enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, parce que tu iras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin » (Luc 1, 57-80). Jean, le fils du cousin de Marie-Élisabeth, est appelé le Précurseur parce qu’avec ses prédications, il anticipe la mission de Jésus et scelle son rôle de Messie en le baptisant sur le Jourdain. Selon une tradition du IXème siècle, John est né à Ein Karem. La maison de Zacharie est située au pied d’une montagne à l’ouest de Jérusalem, disent les premiers pèlerins. Aujourd’hui, Ein Karem est connu pour être un village d’artistes et d’intellectuels qui cherchent une « vie ascétique » loin du chaos de la ville. Parmi les maisons aux jardins fleuris rappelant le sud de la France, en plein centre, se trouve l’église franciscaine dédiée à Saint Jean. Dans l’église de style espagnol du XVIIème siècle, on peut encore voir la petite grotte dans laquelle, selon la tradition, Jean le Précurseur est né.

L’enfant grandit et se fortifie en esprit. Il a vécu dans des régions désertes jusqu’au jour de sa manifestation au Israël (Luc 1.80). Dans une région « déserte », c’est-à-dire isolée, en fait luxuriante dans la forêt de Jérusalem, se trouve aujourd’hui l’un des sanctuaires les plus fascinants de la Custodie de Terre Sainte: le monastère de Saint-Jean dans le désert. Ain el-Habís, un lieu de méditation et de paix, perché sur les montagnes à environ 3 km d’Ain Karim, rappelle le lieu où Saint Jean-Baptiste a vécu son enfance et les années de préparation au ministère public. En arabe, Ain el-Habís signifie source de l’ermite: une définition qui rappelle bien la figure du Précurseur. En raison de sa position isolée, il est aujourd’hui utilisé comme ermitage et lieu d’ascèse.

La prédication du Baptiste l’amène dans la région qui longe le fleuve Jourdain, où Jésus l’atteint pour être baptisé. Et voici une voix du ciel qui dit: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j’ai mis ma satisfaction » (Mt 3, 13-17). Au milieu du désert, à quelques kilomètres de la mer Morte, le site du Baptême sur le Jourdain marque la frontière entre Israël et les territoires avec la Jordanie. Des deux rives, des pèlerins du monde entier se plongent dans les eaux du fleuve pour revivre le rite du Baptême de Jean vers Jésus. Selon les archives historiques, les Franciscains ont fait leur pèlerinage annuel à ce site au moins depuis 1641.

La mort de Saint-Jean est bien connue. Hérodaide (Salomé), l’épouse d’Hérode Antipa, demande à son mari la tête du Précurseur en récompense de son spectacle de danse à la cour. Jean meurt à Macheronte. Ses disciples ont pris son corps et l’ont placé dans un monument (Mc 6,29) loin du palais d’Hérode. La destination choisie semble être tombée sur la ville de Sebastia, capitale de l’ancienne Samarie. Sebastia, de grande capitale ancienne, compte aujourd’hui environ 5000 habitants. C’est une petite ville non loin de Naplouse, entourée de champs cultivés et d’oliviers. Du sol de l’acropole émergent les ruines d’un passé glorieux et les vestiges des deux églises dédiées au Baptiste. Une destination de pèlerinage, un peu en dehors des circuits classiques, que Pro Terra Santa promeut depuis des années. Tout le monde ne sait pas que Sebastia abrite la cathédrale des Croisés, construite sur la tombe du Baptiste, la deuxième en taille après le Saint-Sépulcre à Jérusalem.

Sur les traces de Saint Jean, on peut découvrir des lieux et des sanctuaires peu connus en Terre Sainte, des lieux de paix et de tranquillité pour revivre une partie de l’ascèse qui a caractérisé la vie de l’ermite.