L’exposition sur les mosaïques de Terre Sainte a été inaugurée à Milan

Giacomo Pizzi19 décembre 2011

L’exposition Mosaïques de Terre Sainte, qui présente à échelle réelle des reproductions de quelques-unes des mosaïques les plus belles de la Terre Sainte, a été inaugurée ce matin à Milan, au Conseil Régional de la Lombardie dans le gratte-ciel Pirelli. Ont participé à la conférence de presse de présentation : Davide Boni, président du Conseil régional de Lombardie, Carlo Spreafico, conseiller et secrétaire du même Conseil, Giuseppe Caffulli, directeur de la revue Terrasanta et, de Jérusalem, les commissaires de l’exposition, Osama Hamdan et Carla Benelli.

L’exposition a été réalisée grâce à la contribution de l’Union européenne et de l’ATS pro Terra Sancta, l’ONG de la Custodie de Terre Sainte. Elle expose des copies à dimension réelle de quelques-uns des chefs-d’œuvre en mosaïque de la Terre Sainte, réalisées par des mosaïstes palestiniens du Centre de la mosaïque de Jéricho et des mosaïstes italiens, en employant les mêmes couleurs et matériaux (tesselles de pierre, de verre, d’or et de nacre) que ceux utilisés pour les originaux. Lors de la présentation à la presse, Davide Boni s’est déclaré heureux de pouvoir ouvrir avec cet événement un nouvel espace d’exposition de la région au Pirellone, où se sont installés ces derniers mois – après le transfert de la présidence et de nombreux bureaux au nouveau Palais de Lombardie – les membres du Conseil régional et l’appareil bureaucratique qui le soutient.

L’art de la mosaïque est typique du bassin méditerranéen. En Palestine, il a duré de façon exceptionnelle, comparé à d’autres régions : commencé à l’époque hellénistique, il a traversé les ères romaine, byzantine, islamique, des croisés et mamelouk, pendant au moins 14 siècles. Les Territoires Palestiniens actuels conservent des mosaïques qui pourraient compter parmi les plus beaux exemples existants d’art de la mosaïque antique. Les objectifs de cette exposition sont de rendre les communautés locales et internationales conscientes de l’importance de ce patrimoine palestinien et d’en faciliter la conservation. La variété des localisations des pièces originales (églises, palais, mosquées, écoles religieuses, etc.) et des périodes historiques offrent l’opportunité de réfléchir sur l’histoire longue et bigarrée de cette terre et de son extraordinaire patrimoine culturel.

«Nous cherchons à créer des ponts de paix au moyen de la culture pour rappeler que la mémoire et l’héritage culturel appartiennent à tous sans distinction d’appartenance religieuse». C’est avec ces paroles qu’Osama Hamdan, architecte collaborateur de l’ATS pro Terra Sancta, a introduit le projet, présentant un exemple pratique de comment des initiatives culturelles peuvent aussi contribuer à la construction de relations pour se lancer sur le chemin de la paix. «Nous vivons dans une période très difficile, dans laquelle le fossé entre l’Occident et l’Orient, le christianisme et l’islam, s’élargit de plus en plus – explique l’architecte palestinien qui collabore avec les franciscains de Terre Sainte depuis de nombreuses années – et cette exposition veut en quelque sorte représenter un pont qui permette de franchir les différences».

L’initiative a vu des jeunes palestiniens et italiens travailler côte à côte dans la redécouverte d’un art du passé, la mosaïque, et dans la création de véritables œuvres d’art, des représentations de mosaïques originales de la Terre Sainte. Le début du projet remonte en réalité à 1997, année dans laquelle père Michele Piccirillo, archéologue franciscain connu, commença à former des jeunes palestiniens.

Nombreuses ont été les difficultés franchies au cours des ans, mais nombreuses également les satisfactions et les répercussions : au cours des derniers mois, l’exposition, qui compte des reproductions de mosaïques de Naplouse, Jérusalem, Bethléem et Gaza, a été exposée à l’université Al-Quds de Jérusalem, à Hébron (Cisjordanie) et à Mazara del Vallo (Trapani).

L’exposition à Milan est possible grâce à l’assistance du Conseil régional de Lombardie et est promue par la Custodie de Terre Sainte, l’ATS pro Terra Sancta, les Editions Terre Sainte et la fondation La Residenza. Il sera possible de la visiter librement du 6 au 16 décembre au 22 via Fabio Filzi dans la salle Pirelli, chaque jour de 10h30 à 19h00. Pour les écoles, il est possible de participer à des laboratoires créatifs sur la technique de la mosaïque avec les mosaïstes qui ont collaboré à la réalisation des œuvres exposées (le matin, sur réservation, en écrivant à Alberto Fossati : fossati@terrasanta.net).

(L’exposition est à la recherche de nouveaux lieux d’exposition. Il est possible de la réserver en contactant directement l’association ATS pro Terra Sancta : Valentina Gamba (v.gamba@main.ats.brera13studio.com)  – Carla Benelli (c.benelli@main.ats.brera13studio.com)

La photo est tirée de la galerie photographique de La Repubblica.