Nouveaux travaux pour l’équipe d’ouvriers dans la vieille ville de Jérusalem : la mission de la Custodie de Terre Sainte se renouvelle sous le signe de la continuité

Giacomo Pizzi1 septembre 2014

A l’intérieur du complexe du Saint Sauveur à Jérusalem, siège principal de la mission de la Custodie de Terre Sainte, les travaux battent leur plein pour la réhabilitation des structures antiques du couvent franciscain et pour leur donner une nouvelle fonction. En plus de la restauration des maisons pour les chrétiens de la ville sainte, l’équipe d’ouvriers s’occupe actuellement de la restructuration des espaces à affecter à la nouvelle blanchisserie. Les travaux se sont concentrés sur la réalisation de nouvelles installations, la disposition de nouvelles machines, la restauration et la refonctionnalisation des salles, sous la direction et le monitorage continu du Bureau Technique.

Grâce à l’enseignement des frères franciscains dans ces mêmes lieux, les jeunes chrétiens apprenaient et mettaient en pratique les techniques les plus innovantes pour la production et l’artisanat dans plusieurs domaines. Depuis 1850, dans le couvent du Saint Sauveur, il est arrivé d’avoir jusqu’à onze ateliers actifs : l’atelier typographique dès 1846, la menuiserie, la forge, l’atelier d’organier, la cordonnerie, l’atelier pour moudre les céréales et cuire le pain, des ateliers pour la production des meubles sacrés, la décoration et la maintenance des couvents, jusqu’à la zincographie en 1938 et la galvanoplastie en 1946. Parmi ces fonctions et en-dehors de la maintenance des couvents, seule la typographie est encore active aujourd’hui, dans un autre lieu.

Aujourd’hui comme hier, il faut faire face aux difficultés sociales et économiques des chrétiens locaux : les éduquer et leur enseigner un métier de façon à ce qu’ils puissent subvenir à leurs besoins et s’occuper de leurs propres familles. C’est par conséquent sous le signe de la continuité que la Custodie franciscaine et l’Association pro Terra Sancta promeuvent la formation et l’embauche de main-d’œuvre locale spécialisée, dans le projet, dans l’objectif d’assainir et de conserver les bâtiments de la ville sainte de Jérusalem.

En provenance pour la plupart de régions difficiles, comme Ramallah et Bethléem, les ouvriers sont employés quotidiennement aussi bien dans des grands travaux de restructuration que dans de nombreuses petites œuvres de maintenance ordinaire. Parmi celles-ci, ces dernières semaines justement, ils ont contribué au montage du nouvel orgue à l’intérieur du Saint Sépulcre, assistés par l’équipe de la firme autrichienne Rieger Orgelbau. Certaines parties de l’instrument, parmi lesquelles certaines très délicates comme les tuyaux ou la console, ont été transportées à la main du Couvent du Saint Sauveur jusqu’à l’intérieur de la basilique.

L’orgue a été installé à la place de celui de l’entreprise italienne Tamburini, sur la paroi opposée à l’autel de Marie-Madeleine, sur la cantoria préexistante. A partir du milieu du XVIIe siècle, le son de l’orgue scande les processions et les liturgies quotidiennes des frères franciscains dans le Saint Sépulcre : leur affection envers cet instrument est telle que parmi les ateliers, un temps actifs dans le couvent du Saint Sauveur à Jérusalem, il y avait aussi un atelier d’organier, dédié spécialement à la construction et à la maintenance des nombreux instruments appartenant à chaque couvent.

Ce projet permet non seulement d’aider et de former la population locale mais aussi d’avoir un contrôle efficace sur le travail exécuté, que ce soit du point de vue de l’organisation ou de l’exécution. Avoir à disposition une main-d’œuvre attentive et fiable est d’une importance fondamentale pour les interventions dans des lieux aussi importants et délicats.

De tels lieux, tout comme la mission de solidarité de la Custodie envers la communauté locale se renouvellent, acquièrent de nouvelles formes, sous le signe de la continuité, en maintenant fermement l’esprit franciscain des origines.