Syrie: Mgr Abou Khazen sur la situation à Damas

Giacomo Pizzi5 mars 2018

Tous les discours à ce sujet pendant des jours: à Damas, capitale de la Syrie, et dans la région voisine d’Al-Ghouta, les combats entre l’armée gouvernementale et les rebelles du Front Al-Nusra est devenu terriblement sanglant, comme jamais dans ces domaines près de sept ans de conflit. Les civils, y compris beaucoup de femmes et d’enfants, sont ceux qui en subissent les conséquences. Mons. Abou Khazen évêque du Alep latine, en visite en Italie ces jours-ci, il a dit que la situation dans la ville de clarifier certains points qui ne sortent pas dans la confusion des médias.

Monseigneur Abou Khazen peut nous dire quelque chose sur ce qui se passe à Damas ces jours-ci?

Les nouvelles sont vraiment dramatiques. Pendant plus de deux mois, les quartiers résidentiels de Damas, la capitale de la Syrie, sont bombardés tous les jours et causent de nombreux morts et blessés. Beaucoup de jeunes sont morts parce que les bombardements ont eu lieu principalement pendant les heures de congé scolaire.

Le gouvernement a donc le droit et le devoir de défendre ses citoyens, alors pendant quelques jours il a commencé à contrer ces groupes djihadistes qui se trouvent dans la zone appelée Al-Ghouta. Au départ, des tentatives avaient été faites pour parvenir à la réconciliation, une tentative de rejoindre les hommes armés et les civils. Mais ISIS, Al-Nusra et d’autres affiliés ont toujours refusé et maintenant l’opération militaire [de contre-offensive n.d.r] est en cours. Naturellement dans un contexte où il y a beaucoup de civils, il y a toujours des victimes parmi les garçons, les hommes et les femmes, parce que les civils en payent toujours les conséquences.

Que pouvons-nous faire d’ici?

Je répète encore, comme je l’ai toujours fait, que c’est peut-être à l’Occident de ne plus armer ces groupes, pas de les aider, mais de pousser toutes les parties à se rassembler et à dialoguer. Ensuite, vous arriverez à un accord, même si c’est difficile.

La situation est tragique, mais il est également possible de donner une aide concrète aux victimes de ces jours grâce au soutien de l’Association pro Terra Sancta. L’association, ainsi que les Franciscains de la Custodie, suite à diverses activités d’aide à la population locale, ce qui donne un abri, de la nourriture et des médicaments aux victimes de la guerre, et en collaborant avec divers hôpitaux pour fournir des soins principalement les femmes, les enfants et les personnes âgées: en bref, ceux qui souffrent plus ces jours-ci dans le bain de sang qui est consommé à Damas.