Témoignage de quelques volontaires de l’ATS pro Terra Sancta à Bethléem

Giacomo Pizzi23 août 2011

Nous avons demandé à Fabrizio et à Francesca, deux volontaires de l’ATS Pro Terra Sancta, de raconter leur expérience à Bethléem. Ils consacrent leur journée au service des enfants de Bethléem : le matin à la crèche gérée par la Societé Antoniana de Bethléem, et l’après-midi à l’Hogar Niño Dios, un centre accueillant des enfants handicapés.

“Il est six heures de l’après-midi en pleine chaleur estivale à Bethléem et les bébés du Hogar Niño Dios réclament leur bouillie avant le changement des couches, les derniers jeux et le repos nocturne tant attendu. Ici, les petits hôtes ne sont pas des enfants quelconques ; ce sont ceux dont les visages montrent le plus le besoin d’amour du Christ, une grande souffrance et un grand amour. Ce sont des enfants handicapés, les abandonnés, les derniers d’une terre difficile lacérée par la douleur et la contradiction ; des derniers qui, pour les sœurs du Verbo Incarnato, habitant à l’Hogar, sont devenus les premiers du monde. Et ils le deviennent pour nous qui, en tant que volontaires, nous mettons entièrement au service de ceux qui sont dans le besoin.

Ce qui se passe ici est une tâche difficile, voire même épouvantable, et il faut prendre sur soi pour ne pas s’enfuir à toutes jambes au premier contact. Mais si tu sais aller au-delà de ce premier regard, tu tomberas amoureux, sans aucun doute, et une petite partie de ton cœur restera ici pour toujours. Nous l’avons vu dans les yeux brillants des volontaires qui nous ont précédées et en s’en allant, elles nous ont passé le témoin symbolique de l’espérance, nous le sentons comme une énorme joie à chaque couche changée, à chaque bouillie donnée, à chaque conversation muette. Oui, muette, parce qu’ici, la langue arabe n’est pas la seule barrière. Difficultés motrices, autisme, cécité, surdité, des murs qui semblent infranchissables, dans cette ville justement qui connaît le sens des murs tristes et insurmontables. Des barrières que ces petits anges font sembler dérisoires, en transmettant leur incroyable volonté de vivre.

La joie qui nous remplit le cœur nous pousse à vous conseiller de venir faire un saut ici, où le Ciel touche la Terre et où la lumière de la comète resplendit dans les yeux foncés des enfants palestiniens.

Vous ne serez pas déçu, croyez-moi”.