Une main tendue aux chrétiens de Terre Sainte

Giacomo Pizzi9 mai 2011

 

S.SepolcroNous reportons ci-dessous le texte écrit par l’évêque de Crémone, Mgr Dante Lafranconi, et publié sur le site du Diocèse de Crémone pour Pâques 2011. Le Diocèse de Crémone, actif sur le front du soutien aux communautés chrétiennes en Terre Sainte, avait également adhéré à la campagne de récolte de fonds de Noël “Aidez Bethléem”.

A l’occasion de Pâques, n’oubliez pas de faire une offrande pour la Terre Sainte.

Plus d’un mois est passé depuis le pélerinage en Terre Sainte, mais dans mon cœur vit encore la rencontre avec l’Eglise locale qui maintient vivante la mémoire de l’incarnation du Fils de Dieu.

Je me rappelle l’enthousiasme de père Ibrahim, curé de Jéricho, responsable d’une école catholique, ou bien l’esprit d’initiative des jeunes d’une paroisse à la périphérie de Jérusalem, qui, pour subsister, ont ouvert dans les locaux de leur communauté un restaurant qui accueille les pélerins. Je pense également à Mgr Shomali, vicaire patriarcal de Jérusalem, qui nous a parlé de l’effort du dialogue œcuménique et de l’espérance qu’offrent les chrétiens du monde entier.

Mais c’est surtout le témoignage de père Vitores, vicaire du Custode de Terre Sainte, qui a réveillé en nous le désir de faire plus pour cette Eglise aussi antique et aussi fière. Le religieux a décrit le travail silencieux et précis mené par les frères franciscains : la manutention des sanctuaires et des églises, l’assistance aux pélerins et, surtout, l’assistance aux chrétiens de ces terres. Les données que nous a fournies père Vitores sont impressionnantes : en 1948 il y avait 20% de chrétiens à Jérusalem, ils sont aujourd’hui 1,4% et ils sont, de plus, divisés en 20 groupes différents ; dans les années 1960 à Bethléem, les disciples de Jésus étaient 70%, aujourd’hui ils dépassent de peu les 10%. Une persécution silencieuse mais efficace est en train de pousser de nombreuses familles à émigrer pour chercher dans d’autres régions du monde ce qui leur est entravé dans leur patrie : un futur serein. Tout ceci est inacceptable : la Terre Sainte, qui, sans chrétiens, risque de devenir un musée de choses du passé, doit rester la mémoire vivante de la présence du Christ dans le monde ! C’est pour cela que nous sommes appelés à prendre soin de l’Eglise de Jérusalem, avant tout par la prière, car en fin de compte, c’est elle qui peut faire germer la paix, la concorde et la liberté pour tous, et ensuite, par l’aide concrète.

La collecte qui sera effectuée dans toutes les paroisses pendant les célébrations du vendredi saint sera justement destinée aux projets de la Custodie de Terre Sainte : les offrandes récoltées serviront à la restauration des édifices sacrés, au financement de bourses d’études pour bien 360 jeunes, à l’assistance aux enfants et aux familles de Bethléem, au soutien des paroisses et de leurs écoles, à la construction d’appartements pour les pauvres et les jeunes couples et non des moindres, à des initiatives culturelles importantes. En soutenant les chrétiens de ces terres, non seulement nous tendons la main à nos frères dans le besoin, mais nous encourageons aussi les membres de cette communauté sœur à raviver la conscience d’être des pierres vivantes, des mémoires vivantes du message de paix que le Christ a écrit avec son sang sur le bois de la Croix.