Sébaste: inauguration de l’exposition à l’Université Catholique de Milan

Giacomo Pizzi14 mars 2011

Sebastia UnicattDeux heures intenses d’archéologie, de beauté et de société condensent l’histoire millénaire du petit village de l’antique Samarie. Le salut du Recteur de l’Université Catholique, Lorenzo Ornaghi, ouvre la danse au son d’une phrase à la fois simple et brillante « entrez au cœur de la réalité, là où vous vous trouvez (s’adressant au père Custode) ».

La salle, remplie d’étudiants, de journalistes, de professeurs universitaires et en présence de beaucoup de pères franciscains, vibre dans l’attente d’en savoir plus, de connaître ce « petit exemple » dans lequel l’archéologie et le territoire se rencontrent. Présentée par le professeur Rossi, la doctoresse Carla Benelli amène tout le monde à avoir une pensée pour l’homme qui a changé sa vie et qui a désiré plus que tout autre le projet du site de Sébaste: père Michele Piccirillo. Entre chapelles des croisés, mosaïques byzantines précieuses et la mosquée actuelle, on découvre que non seulement il est quasiment certain que le corps de Jean-Baptiste fut enterré en ce lieu, mais aussi que les dernières fouilles mettent au jour le village médiéval construit par les croisés autour de leur cathédrale.

Grâce à l’ATS pro Terra Sancta, la Custodie de Terre Sainte a pu travailler sur « un lieu qui ne lui appartient pas directement, mais sur lequel – comme l’a dit le Custode dans son intervention finale – elle a une énorme responsabilité morale ». Les travaux ont donc commencé en 2005 dans un endroit qui, comme l’a expliqué l’architecte Osama Hamdan, se trouve sous l’autorité palestinienne, tant civile que militaire. La participation des habitants du pauvre et petit village de Sébaste a été la condition sine qua non pour la réalisation et le développement de ce projet: rendre les personnes conscientes qu’elles sont les héritières d’un passé glorieux et d’une valeur présente, d’une ressource culturelle et également économique exceptionnelles. Il s’agit d’un cas exemplaire d’intégration entre le monde scientifique et la réalité sociale locale, entre le monde chrétien et le monde musulman, où le christianisme vécu selon le charisme franciscain entre dans la vie des personnes, non pas par le haut, mais par le bas, se montrant tel qu’il est: de la pure gratuité. Il reste encore beaucoup à faire, mais les données et les activités qui ont été rendues publiques aujourd’hui n’apparaissent pas comme un fruit exceptionnel, mais plutôt comme un résultat normal, réel, concret, ce que tout travail bien programmé et valorisé peut apporter.

Témoignage de Daniela Massara, volontaire ATS pro Terra Sancta